Communiqué de l’Assemblée générale conjointe du Centre européen de sociologie et de science politique, de l’Ecole de science politique de la Sorbonne et de l’Ecole doctorale de science politique sur la situation budgétaire à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, 20 février 2025
Le Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP), l’École de science politique de la Sorbonne (ESPS) et l’École doctorale de science politique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (EDSP) réunis en Assemblée générale mardi 18 février 2025, ont pris acte des mesures de restriction budgétaires sans précédent qui leur étaient imposées depuis le 1er janvier 2025. Ces coupes brutales amputent de plus de 50% les budgets de fonctionnement et d’investissement de nos structures – unités de recherche, écoles doctorales, bibliothèques, départements. Elles n’imposent pas de petites économies : elles mettent à l’arrêt nos activités de recherche ; elles obèrent gravement notre capacité à animer la vie scientifique de nos disciplines, à former et à professionnaliser nos doctorant-es, à faire rayonner notre université à l’international ; elles cassent nos infrastructures de recherche et de formation (alimentation des bibliothèques, renouvellement des abonnements aux plateformes numériques). La brutalité et l’ampleur de ces coupes portent des conséquences graves sur nos métiers, sur la vocation même de notre université, et sur sa capacité à assurer le service public d’enseignement et de recherche. Les discussions en cours à l’échelle nationale sur le budget 2026 laissent à penser que cette situation n’est qu’un avant-goût de l’austérité à venir.
Face à cette situation critique, les trois composantes réunies appellent l’ensemble des personnels de l’Université Paris 1 à se rassembler et à tenir des assemblées générales au sein de leurs composantes et de leurs laboratoires respectifs, pour notamment documenter et évaluer l’impact que ces coupes budgétaires sont sur le point d’avoir sur la réalisation de leurs missions. Les mesures de restriction budgétaire envisagées constituent une atteinte lourde au fonctionnement de l’écosytème de l’enseignement et de la recherche public dans notre université. Elles appellent un diagnostic et une réponse collective. Le CESSP, l’ESPS et l’École doctorale de science politique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne invitent par ailleurs l’ensemble de la communauté universitaire à mobiliser les leviers dont elle dispose pour empêcher un tournant irréversible pour l’enseignement supérieur et la recherche publics.





