Appel à communication pour le colloque Genre et gynécologie. Savoirs, pratiques et mobilisations qui se tiendra les 18, 19 et 20 avril 2023 à la MSH Paris-Nord. Il s’agit d’un colloque interdisciplinaire (sociologie, histoire, anthropologie) et international (francophonie) dont l’ambition est de visibiliser et de faire dialoguer les travaux existant portant sur les enjeux contemporains et l’histoire de la spécialité, tout en décentrant le regard de l’échelle nationale afin de dénaturaliser et de contextualiser les pratiques médicales.
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Les propositions de communication (3500 signes max.) sont à envoyer au plus tard le jeudi 15 décembre 2022 à l’adresse : gynecologie.colloque@gmail.com.
Organisation
- Raphaël Perrin (Université Paris 1, CESSP)
- Mona Claro (Université de Liège, IRSS)
- Tommy De Ganck (Université libre de Bruxelles, MMC)
- Aurore Koechlin (Université Paris 1, Cetcopra)
- Margaux Nève (EHESS – LAP- LACI)
Appel
L’histoire de la gynécologie, spécialité dédiée au traitement chirurgical et médical de l’appareil
reproductif féminin, a fait l’objet de recherches dans l’espace universitaire anglo-saxon depuis bien
longtemps. Dès les années 1990, s’inscrivant dans une perspective de genre, des travaux ont mis en lumière la manière dont la spécialité s’est développée aux 19ème et au 20ème siècles en Angleterre (Moscucci 1990) et aux États-Unis (Morantz-Sanchez, 1999), entre autres, et montré que la gynécologie constituait une forme particulière de médicalisation du corps des femmes, une instance de production
des normes de genre et de sexualité, et enfin un lieu central de naturalisation de la domination.
D’autres, avec un effort comparatif, ont mis en parallèle le développement de différentes spécialités
dans plusieurs pays, soulignant la spécificité de la gynécologie – qui selon les pays peut former une seule
spécialité avec l’obstétrique ou être indépendante, voire connaître des sous-divisions entre sa partie
médicale et sa partie chirurgicale. La focale a alors surtout été mise sur les luttes professionnelles
particulièrement vives autour de la délimitation des compétences (Weisz, 2006).
En comparaison, la littérature francophone n’a pas connu un tel développement. La gynécologie
a surtout été étudiée de façon incidente, dans des recherches portant essentiellement sur les questions
reproductives et contraceptives, tout particulièrement les luttes pour la légalisation de la contraception
et de l’avortement. Les autrices et auteurs ont mis en avant le rôle ou l’absence des professionnel·le·s de
la gynécologie dans ces mobilisations et par là esquisser une histoire de la spécialité (Ramaut 2008;
Garcia 2011 ; Pavard 2012 ; Boute 2014; Ruault 2017 ; Sanseigne 2019 ; Roux 2020). Cependant, aucun
travail systématique n’a été entrepris à l’échelle nationale ou internationale dans les pays francophones
européens (France, Suisse et Belgique principalement). De la même façon, l’histoire de la gynécologie
dans ces pays a pu être évoquée dans une perspective d’histoire de la médecine plus globale (Löwy et
Weisz 2005 ; Weisz 2006), ou au sein d’un travail portant sur d’autres objets, comme le développement
de la sexologie en Suisse (Burgnard 2015), mais là encore sans que l’histoire de la gynécologie ne soit
véritablement au cœur de l’objet de recherche dans la littérature francophone.
Parallèlement, sur le plan ethnographique, la recherche sur la gynécologie dans les études
francophones occidentales s’est en partie développée. Ainsi, certaines compétences ou certaines
dimensions de la gynécologie sont prises comme objets de recherche – la Procréation Médicalement
Assistée – abrégée PMA (Hertzog 2016 ; Vialle 2017), la ménopause (Löwy et Gaudillière 2006 ; Charlap,
2015), l’avortement (Perrin thèse en cours) ou encore l’endométriose (Millepied thèse en cours ; Nève
thèse en cours). L’auto-gynécologie, en tant que miroir inversé de la gynécologie médicalisée, est aussi
l’objet d’une attention renouvelée (Ruault 2016 ; Koechlin 2019 ; Quéré 2021). Enfin, dans le contexte de
#MeToo, la question des violences gynécologiques connaît elle-même un regain d’intérêt, dans une
perspective internationale et intersectionnelle (El Kotni 2018 ; Quéré 2019 ; Claro 2019 ; Paris, 2020).
Mais là encore, ces recherches très riches sont peu mises en regard pour tenter de former un tout
cohérent, qui tiendrait un propos global sur la gynécologie.
Néanmoins, certains travaux s’emparent de plus en plus de cette histoire et de cette pratique
contemporaine spécifique. Tommy De Ganck (2012, 2016, 2018) retrace ainsi l’histoire de la gynécologie – principalement chirurgicale – en tant que spécialité à Bruxelles aux 19ème et au 20ème siècles,
mettant au jour les stratégies des professionnels de l’élite médicale pour asseoir la gynécologie en tant
que spécialité reconnue à l’hôpital et à l’université entre 1870 et 1935. Monique Dagnaud et Dominique
Mehl (1988) étudient quant à elles la profession de gynécologue dans une optique de sociologie du
travail, mêlant ses dimensions gynécologiques et obstétricales dans leur analyse. Laurence Guyard
(2008) expose les effets de la consultation gynécologique sur les patientes à deux niveaux : d’une part,
elle constitue un processus de médicalisation du corps des femmes, de l’autre, elle représente une
instance centrale dans la production des normes de genre et de sexualité. Continuant à explorer cette
question, Lucile Ruault (2016) montre que la consultation gynécologique constitue « un formidable
laboratoire pour examiner la construction sociale des femmes et de leur calendrier de vie » (p. 36). Enfin,
Aurore Koechlin (2021) explore, dans une double perspective socio-historique et ethnographique,
l’émergence, la consolidation et la déstabilisation de la norme gynécologique qui enjoint aux femmes à
consulter régulièrement un·e professionnel·le de santé pour le suivi gynécologique.
Ce triple constat – d’un manque de la recherche francophone sur le sujet, d’une absence de mise
en regard des travaux qui pourtant existent sur différents aspects de la gynécologie, et enfin d’un certain
renouveau de l’intérêt pour l’objet – est à la racine de ce colloque. Pour y répondre, ce colloque
ambitionne de 1) faire une cartographie de la recherche existante, afin non seulement de la visibiliser,
mais aussi d’essayer de faire dialoguer les différents travaux et de leur donner une cohérence. Ensuite,
ce colloque propose (2) d’interroger l’espace francophone occidental dans sa globalité, pour montrer
les liens transnationaux et les circulations des pratiques et des savoirs gynécologiques et professionnels
entre les pays de cet espace, mais aussi pour souligner les différences qui se maintiennent dans le temps
entre eux, en particulier concernant l’histoire des spécialités. La pluralité des études et des contextes
analysés permettra en outre de dénaturaliser et de contextualiser les pratiques médicales. Enfin, au
cœur de ce colloque se trouve l’envie de (3) faire dialoguer les disciplines, en particulier l’histoire et la
sociologie. Trop souvent, ces perspectives pourtant complémentaires demeurent cloisonnées. Au
contraire, nous voulons interroger la gynécologie sur le temps long, jusqu’à aujourd’hui, estimant que
cet aller-retour entre le passé et le présent permet de mieux saisir les enjeux qui lui sont liés. Pour
prendre l’exemple des normes sociales, il semble difficile de les comprendre et de les analyser dans une
perspective ethnographique sans les replacer dans une perspective diachronique. Observer comment les
normes ont émergé permet de mieux comprendre comment elles sont (re)produites aujourd’hui.
Nous proposons quelques axes qui peuvent inspirer les propositions des participant·e·s, même si
nous restons ouvert·e·s aux propositions originales :
1- Historiographies, sociologie et philosophie des sciences
Il y a tout d’abord lieu d’interroger la manière dont la gynécologie a été abordée, conceptualisée
ou utilisée en tant qu’objet de recherche dans l’historiographie en adoptant une perspective
épistémologique féministe (Harding, 1986 ; Haraway, 1988 ; Puig de la Bellacasa, 2014). Même s’il reste
encore important aujourd’hui d’assoir la gynécologie comme objet de recherche légitime – celui-ci
restant encore « marqué » par son genre et son lien avec la sexualité – il est néanmoins nécessaire de
porter un regard critique sur la littérature produite en histoire des sciences, de la médecine et/ou
féministe. En effet, certains sujets ont pu être privilégiés à d’autres qui sont restés ignorés (Tuana, 2004,
2006), reflétant ainsi des asymétries et des relations de pouvoirs. À titre d’exemple, alors que la question
de la lutte pour les droits à l’avortement et des technologies contraceptives sont plus étudiées et
connues comme représentant la réalité d’une époque, d’autres études moins exploitées nous montrent
comment au même moment des populations pauvres et racialisées connaissent une problématique inverse (Paris, 2020). Pareillement, alors que certaines décrient l’injonction à la maternité, notamment
promue à travers le suivi gynécologique, d’autres populations marginalisées réclament l’accès à des
technologies procréatives et un accès à des soins de qualité et en accord avec leurs désirs. Cette
asymétrie de traitement des sujets s’explique par de multiples facteurs (financement de la recherche,
accès aux terrains et aux sources, etc.), mais elle participe indéniablement d’un processus de
légitimation ou de silenciation de certaines problématiques ou causes, non seulement au sein des
recherches en sciences sociales, mais également de la société au sens large. Il est donc impératif
d’interroger l’historiographie de la gynécologie avec un regard critique, d’identifier ses angles morts et
ses ancrages idéologiques et politiques.
2- Gynécologie, luttes et professions
L’histoire de la gynécologie est marquée par les luttes de professionnel·le·s autour de sa
définition et de ses compétences : faire de la gynécologie un champ de spécialité médicale exclusif n’est pas une évidence et implique de nombreux rapports de pouvoirs. Cette définition exclut par ailleurs de
fait d’autres professionnel·le·s ou praticien·ne·s de ce champ de pratiques et de savoirs. Un deuxième
axe peut dès lors consister à interroger comment se fixent les contours entre les spécialités, quelles
stratégies sont alors mises en place par les professions (gynécologues, obstétricien·ne·s, gynécologues
médicales, médecins généralistes, sages-femmes, professionnel·le·s non médicaux·les …), et quelles sont
les conséquences de ces luttes professionnelles sur la gynécologie. Deux sous-problématiques nous
intéresseront alors tout particulièrement. D’une part, nous valoriserons les travaux qui portent sur les
compétences qui, qu’elles soient valorisées ou dévalorisées dans la hiérarchie des tâches, se trouvent à
la frontière entre les spécialités, qu’elles l’aient été historiquement (comme le fut l’ « hystérie » avec une
lutte entre les spécialités naissantes de la gynécologie et de la psychiatrie), ou qu’elles le soient encore
aujourd’hui (comme la PMA ou l’avortement). Ces compétences-frontières sont-elles l’objet de
davantage de luttes ? Comment expliquer leur valorisation ou dévalorisation ? D’autre part, le genre des
professions nous semble un élément déterminant à interroger. Certaines professions sont-elles genrées,
ou perçues comme telles ? Quelles conséquences cela a-t-il sur les luttes inter et intraprofessionnelles ?
Le genre peut-il être un élément mobilisé ou non dans ce cadre, soit pour dévaloriser une profession –
ou certain·e·s au sein de la profession en fonction des rapports de pouvoir – soit au contraire dans une
perspective de retournement du stigmate ? Est-ce une stratégie payante ?
*** 3- Gynécologie, normes, pratiques et savoirs
Un troisième axe pourra revenir en détail sur la constitution des pratiques et des savoirs de la
gynécologie dans le temps ou au présent, en lien avec l’établissement ou non de normes associées, qu’il
s’agisse de normes spécifiquement médicales – norme contraceptive, norme gynécologique, norme
préventive, etc. – ou de normes sociales plus globales – de genre et de sexualité, mais aussi liées à la
classe, à la religion (Crosetti, 2020 ; Gijbels, 2020 ; Masquelier, 2021) ou à la racisation (Prud’homme,
2016 ; Sauvegrain, 2008, 2012) dans une perspective intersectionnelle. Sur le plan ethnographique, nous
nous intéresserons tout particulièrement aux variations dans les pratiques gynécologiques et dans les
prescriptions normatives qui peuvent être faites par les professionnel·le·s de santé en fonction des
caractéristiques sociales de leurs patientes. Ainsi, dans une perspective de sociologie des inégalités
sociales de santé, nous nous demanderons si et comment les rapports sociaux de domination peuvent
jouer dans l’accès et dans la qualité des soins rendus. Dans ce cas et plus globalement, quels en sont les
effets sur les patientes ?
4- Gynécologie, patientes et mobilisations politiques
Enfin, un quatrième axe portera sur les mobilisations qui traversent la gynécologie. Ces
mobilisations peuvent d’abord être celles des professionnel·le·s : dans quelle mesure les
professionnel·le·s de la gynécologie se mobilisent ou non pour différentes causes, en particulier celles
qui touchent au domaine médical (contraception, avortement), mais aussi à la profession même ? Le rôle
qu’ont joué les gynécologues professionnel·le·s dans la lutte pour l’accès à la contraception et à
l’avortement a été souligné par l’historiographie. Historiquement, le lien entre gynécologie et féminisme
a ainsi pu être mis en avant comme argument pour défendre certaines professions de la gynécologie.
Pourtant, conjuguer gynécologie et féminisme pose question. Fondée au 19ème siècle sur une
vision bourgeoise et hétéronormative du genre, qui fait de la « gynécologie moderne » une spécialité
centrée sur la reproduction, cette dernière trouve donc ses racines dans une compréhension biologique
et binaire du sexe et du genre en médecine. Néanmoins, cette spécialité n’est pas monolithique : en tant
que spécialité centrée sur le soin des femmes, elle peut être perçue comme nécessaire, voire bénéfique
pour celles auxquelles elle s’applique, et certain·e·s praticien·ne·s s’y sont investi·e·s pour cette raison.
En outre, certaines professions de la gynécologie ou segments de la profession ont pu mettre en avant
une identité professionnelle qui mobilisait l’idée d’une spécialité de femmes pour les femmes, voire
féministe. Qu’en est-il vraiment ? Une gynécologie féministe est-elle possible ? Si oui, quels en sont les
fondements politiques et les implications, en termes de savoirs et de pratiques médicales et
professionnelles ? Quels sont les féminismes dont se sont revendiqué·e·s et se revendiquent aujourd’hui
les gynécologues ? Quels sont les clivages politiques qui structurent la profession et quel est leur impact
sur l’évolution de la spécialité ? Comment les critiques de la gynécologie sont-elles intégrées – ou non –
dans les pratiques des professionnel·le·s de santé ?
Ce qui nous amènera dans un deuxième temps aux mobilisations spécifiques des patientes de la
gynécologie. De #MeToo à la lutte contre les violences gynécologiques, la question du consentement a
été un des piliers de ces mobilisations. Les résistances en lien avec la gynécologie prennent des formes
diverses, de la plus spontanée à la plus politisée, de la capacité d’agir des patientes en consultation au
développement de pratiques et de savoirs alternatifs sur la gynécologie, comme l’auto-gynécologie.
Quel·le·s sont ces résistances, ces pratiques et ces savoirs alternatifs ? Sont-elles/ils développé·e·s depuis
une perspective féministe ?
Dans un contexte mondial où les mobilisations pour le droit à l’avortement se multiplient en
réponse à la suppression de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême états-unienne, et où l’avortement
est depuis récemment dépénalisé dans plusieurs pays en Amérique du Sud (Colombie, Mexique et
Argentine) suite à de grandes luttes féministes, nous encourageons les propositions analysant l’écho de
ces événements sur les droits et pratiques gynécologiques et sur les mobilisations féministes.
Comité organisateur
- Mona Claro (Université de Liège, IRSS)
- Tommy De Ganck (Université libre de Bruxelles, MMC)
- Aurore Koechlin (Université Paris 1, Cetcopra)
- Margaux Nève (EHESS – LAP- LACI)
- Raphaël Perrin (Université Paris 1, CESSP)
- Comité scientifique :
- Fabrice Cahen (Chargé de recherche INED)
- Delphine Gardey (Professeure à l’université de Genève)
- Maud Gelly (Chercheuse au Cresppa-CSU)
- Nahema Hanafi (Maîtresse de conférences à l’Université d’Angers)
- Ilana Löwy (Directrice de recherche CNRS, INSERM, EHESS)
- Bibia Pavard (Maitresse de conférences, Panthéon, Assas université)
- Lucile Ruault (Chargée de recherche CNRS)
- Sezin Topçu (Chargée de recherche CNRS)
- Kaat Wils (Professeur à l’Université Catholique de Louvain)
Modalités de participation
Le colloque se tiendra les 18, 19 et 20 avril 2023 à la MSH Paris-Nord.
Les propositions de communication sont à envoyer au plus tard le jeudi 15 décembre 2022 à l’adresse :
gynecologie.colloque@gmail.com.
Elles devront mentionner les nom et prénom, pronom, discipline, statut, institution de rattachement et
adresse mail des communicant·e·s. En un maximum de 3500 signes (espaces compris), elles devront
ensuite comporter un titre, une présentation des matériaux mobilisés et un résumé des enjeux qui
seront abordés dans la communication. La sélection des propositions retenues sera communiquée dans
les semaines qui suivront.
Si besoin, une aide financière aux transports et à l’hébergement des participant·e·s pourra être
apportée, dans la limite du budget alloué.
Bibliographie
- BOUTE Louise, Willy Peers, itinéraire politique d’un médecin communiste, Mémoire inédit réalisé sous la
direction de la Professeure Anne MORELLI en vue de l’obtention du titre de Master en Histoire, Université Libre de Bruxelles, 2014. - BURGNARD Sylvie, Produire, diffuser et contester les savoirs sur le sexe. Une sociohistoire de la sexualité
dans la Genève des années 1970, Bern, Peter Lang, 2015. - CHARLAP Cécile, La fabrique de la ménopause. Genre, apprentissage et trajectoires, doctorat de sociologie, Université de Strasbourg, 2015.
- CLARO Mona, « Dénoncer les maltraitances gynécologiques en URSS : critique ordinaire des patientes et
critique féministe (1979-1980), Diogène, 2019/3-4, n°267-268, p. 289 à 308. - CROSETTI Anne-Sophie, « The ‘Converted Unbelievers’: Catholics in Family Planning in French-Speacking
Belgium (1947-1973)”, Medical History, 2020, vol. 64, n° 2, p. 267-286. - DAGNAUD Monique et MEHL Dominique, « Les gynécologues 1 : une profession sous influence » et « Les
gynécologues 2 : une profession influente », Sociologie du travail, Vol. 30, n°2, avril-juin 1988, p. 271 à
300. - DE GANCK Tommy, Le Sexe, une invention moderne ? Histoire des réactions face aux anomalies sexuelles
et à l’hermaphrodisme en Belgique contemporaine (1830-1914), Bruxelles, Université des Femmes, Cahiers de l’UF, n°8, 2012. - DE GANCK Tommy, Cultiver la différence. Histoire du développement de la gynécologie à Bruxelles (1870-
1935), doctorat d’histoire, Université libre de Bruxelles, 2016. - DE GANCK Tommy, « Souffrir de folie ou souffrir à la folie ? », Histoire, médecine et santé, 12 | 2018, p.
39 à 56. - EL KOTNI Mounia, « La place du consentement dans les expériences de violences obstétricales au
Mexique », Autrepart, 2018/1, n°85, p. 39 à 55. - GARCIA Sandrine, Mères sous influence. De la cause des femmes à la cause des enfants, Paris, La
Découverte, 2011. - GIJBELS Jolien: “L’omniprésence de la religion. Les médecins belges et le dilemme obstétrical (1840-
1880)”, Annales de Démographie Historique, 2020, vol. 139, n° 1, p. 207-235. - GUYARD Laurence, La médicalisation contemporaine du corps féminin : le cas de la consultation
gynécologique, doctorat de sociologie, Université Paris X Nanterre, 2008. - HARAWAY Donna, « Situated Knowledges : The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial
Perspective”, Feminist Studies, vol. 14, Automne 1988, n° 3, p. 575-599. - HARDING, Sandra, The Science Question in Feminism, Ithaca, Cornell University Press, 1986.
- HERTZOG Irène-Lucile, Articuler Assistance Médicale à la Procréation (AMP) et vie professionnelle : le travail invisible des femmes, doctorat de sociologie, Université de Caen, 2016.
- KOECHLIN Aurore, « L’auto-gynécologie : écoféminisme et intersectionnalité », Travail, Genre et Sociétés,
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- MASQUELIER Juliette, Femmes catholiques en mouvements : action catholique et émancipation féminine
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- MORANTZ-SANCHEZ Regina, Conduct Unbecoming a Woman : Medicine on Trial in Turn-of-the-Century Brooklyn, Oxford and New-York, University Press, 1999.
- MOSCUCCI Ornella, The Science of women. Gynaecology and gender in England, 1800-1929, Cambridge, Cambridge University Press, 1990.
- NÈVE Margaux, Endométriose : est-ce que tu en souffres ? Un enjeu de santé publique situé aux frontières de l’expertise profane et savante, thèse en cours.
- PARIS Myriam, « La racialisation d’une politique publique : le contrôle de la natalité à La Réunion (années
1960-1970) », Politix, 2020/3, n° 131, p. 29-52. - PAVARD Bibia, Si je veux, quand je veux. Contraception et avortement dans la société française (1956-
1979), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2012. - PERRIN Raphaël, Sociologie des avorteurs/ses et du travail d’avortement, thèse en cours.
- PUIG DE LA BELLACASA Maria, Les savoirs situés de Sandra Harding et Donna Haraway. Science et
épistémologies féministes, Paris, L’Harmattan, 2014. - QUÉRÉ Lucile, « Les formes ordinaires du consentement. Consciences du droit dans la consultation
gynécologique », Droit et société, 2019/2, n°102, p. 413 à 432. - QUÉRÉ Lucile, Du corps au « nous ». Produire un sujet politique par le self-help féministe, Thèse pour le
doctorat de l’Université de Lausanne, Lausanne, 2021. - RAMAUT Sarah, Deux logiques, deux acteurs : les néoféministes et les médecins. D’une revendication
féministe au problème de santé publique, émergence et transformation de la question de l’avortement
dans la sphère publique en Belgique (1950-1978), mémoire inédit réalisé sous la direction de la
Professeure Valérie Piette en vue de l’obtention du titre de Master en Histoire, Université Libre de Bruxelles, 2008. - ROUX Alexandra, « Par amour des femmes » ? La pilule contraceptive en France, genèse d’une évidence sociale et médicale (1960-2000), doctorat de sociologie, EHESS, 2020.
- RUAULT Lucile, « La force de l’âge du sexe faible. Gynécologie médicale et construction d’une Vie Féminine », Nouvelles Questions Féministes, 2015/1, Vol. 34, p. 35 à 50.
- RUAULT Lucile, « La circulation transnationale du self-help féministe : acte 2 des luttes pour l’avortement libre ? », Critique internationale, 70 (1), 2016, p. 37 à 54.
- RUAULT Lucile, Le spéculum, la canule et le miroir. Les MLAC et mobilisations de santé des femmes, entre appropriation féministe et propriété médicale de l’avortement (France, 1972-1984), doctorat de sciences politiques, Université de Lille, 2017.
- SANSEIGNE Francis, Les mobilisations autour de la question contraceptive en France (1956-1967). Sociohistoire d’une relation de pouvoir et de sa transformation, doctorat de sciences politiques, Université de Lyon, 2019.
- TUANA, Nancy. “The Speculum of Ignorance: The Women’s Health Movement and Epistemologies of Ignorance.” Hypatia, vol. 21, no. 3, 2006, pp. 1–19. JSTOR, http://www.jstor.org/stable/3810948.
- VIALLE Manon, Infertilité « normale » vs infertilité « pathologique » : une opposition en question. Normes et pratiques françaises de l’AMP face à l’infertilité féminine liée à l’âge, doctorat de sociologie, EHESS,
2017. - WEISZ George, Divide and Conquer : A Comparative History of Medical Specialization, Oxford, Oxford University Press, 2006.