Séminaire Sciences sociales et actions collectives secrètes

Nous recevons ce Jeudi 28 mai 2015, 15-17h, pour la dernière séance de l’année
en Sorbonne, Salle F607 (2e étage)
accès : 14 rue Cujas, Paris 5e

Philippe Aldrin (directeur du CHERPA - Aix-en-Provence) pour une intervention intitulée « Le complot vu d’en haut. Esprit d’État et usages politiques d’un stigmate rhétorique ».

Séances précédentes :

→ Janvier 2015. Double séance : introduction du séminaire et question des méthodes d’investigation.

Invité : Bruno Fay (journaliste indépendant) :
« Les journalistes à l’épreuve des complots : comment démêler le vrai du faux ? ».

Pierre France et Alessio Motta (Paris 1 – CESSP) :
« Le traitement du secret et des ’’théories du complot’’ dans les sciences sociales : un état des lieux »

→ Février 2015. « Grands bourgeois : une classe sociale mobilisée ». La question des collusions chez les élites économiques.
Invités : Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon :

→ Mars 2015. La raison du complot : éléments de sociohistoire de la logique conspiratoire en milieu bureaucratique (services de renseignement militaire, Etats-Unis, 1917-1941).
Invité : Alexandre Rios-Bordes.

→ Avril 2015. La face cachée de Harvard. La socialisation de l’élite dans les sociétés secrètes étudiantes
Invitée : Stéphanie Grousset-Charrière.
Discutante : Victoria Lickert


Faisant suite à un colloque organisé en septembre 2013, le séminaire « sciences sociales et actions collectives secrètes » vise à aborder de front l’étude de mobilisations cachées et illégitimes, de « complots ». Dans les sciences sociales, l’idée de complot est généralement associée aux travaux sur la rumeur, les croyances populaires, les faux complots à déconstruire. Mais le complot comme mode d’action réel semble confiné à des contextes exotiques ou historiquement lointains. Il s’agira ici de dépasser cela de deux façons :

  • par une lecture critique des différentes façons de traiter des complots et « théories du complot » dans la recherche
  • et surtout, par la présentation de recherches empiriques sur les actions collectives visant au renversement ou au maintien d’un ordre donné et dont les participants entretiennent l’aspect caché. Ces styles/modes/répertoires d’actions, dont on cherchera à dégager types et caractéristiques, pourront se situer à des niveaux micro (situations concrètes d’ententes et de secret dans de petits groupes, manigances « ordinaires » de la vie sociale) ou macro (collusions entre élites, mafias, situations de coups d’Etat ou de « coups de théâtre » politique...).
  • Des séances pourront aussi porter sur les acteurs qui manient au quotidien le complot comme catégorie d’analyse (notamment dans les univers militaires, du renseignement, de l’intelligence économique, etc.), les objectifs et préoccupations avec lesquels ils le font (conseil, prévention des risques, vente de solutions techniques, etc.) et les effets structurant que ce maniement a sur leur travail et sur celui d’agents sociaux avec lesquels ils sont en relation.

Toute proposition de communication doit être adressée à Pierre France (pierre.france chez zoho.com) et Alessio Motta (alessiomotta chez yahoo.fr) sous la forme d’un résumé d’une page.