Quentin Fondu : La Scène et l’Amphithéâtre. Sociologie et histoire des études théâtrales en France et dans les deux Allemagnes (1945-2000)

Quentin Fondu soutiendra sa thèse de sociologie intitulée :

  • La Scène et l’Amphithéâtre. Sociologie et histoire des études théâtrales en France et dans les deux Allemagnes (1945-2000).

Elle a été réalisée dans le cadre d’une cotutelle internationale sous la direction de Gisèle Sapiro (CESSP) et d’Ingrid Gilcher-Holtey (Université de Bielefeld, Allemagne).

La soutenance aura lieu le jeudi 7 janvier à partir de 9h en visio conférence.


Le jury sera composé de :

  • Marco Consolini, Professeur à l’Institut d’études théâtrales de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 (rapporteur)
  • Oliver Flügel-Martinsen, Professor für Politische Theorie und Ideengeschichte an der Universität Bielefeld
  • Ingrid Gilcher-Holtey, Professorin für Allgemeine Geschichte unter besonderer Berücksichtigung der Zeitgeschichte an der Universität Bielefeld
  • Jan Lazardzig, Professor für Theaterwissenschaft an der Freien Universität Berlin (rapporteur)
  • Frédérique Matonti, Professeure de science politique, Université Paris I - Panthéon-Sorbonne
  • Gisèle Sapiro, Directrice de recherche au CNRS et directrice d’études à l’EHESS (CESSP)
  • Michael Werner, Directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS (Centre Georg Simmel)

Résumé

Cette thèse porte sur l’histoire de la discipline des études théâtrales (Theaterwissenschaft en allemand) en France et dans les deux Allemagnes, de 1945 jusqu’au début des années 2000. Elle interroge les conditions historiques et sociales qui permettent de comprendre son apparition et son développement. Mon hypothèse principale est que la constitution de cette discipline s’organise à la jonction du champ universitaire et du champ théâtral, et au croisement de logiques locales, nationales et internationales. À l’inverse des disciplines plus anciennes, les études théâtrales revendiquent en effet une plus grande ouverture vis-à-vis de logiques extérieures au monde académique, à la fois en termes de formations et de débouchés. Participant peut-être à la mise en crise contemporaine de l’« ordre disciplinaire », l’histoire de cette discipline doit ainsi être replacée dans les métamorphoses plus larges du théâtre et de l’université au cours de cette période – en particulier leurs internationalisations et leurs politisations respectives.

Notre démarche repose sur la sociologie historique, qui a pour ambition de cumuler les méthodes de l’histoire et celles de la sociologie, afin de prendre en compte simultanément événements, histoire institutionnelle et analyse structurale. Sans pour autant abandonner les principes de la comparaison entre la France et les deux Allemagnes, la méthodologie doit également beaucoup à l’histoire croisée, qui nous permet de multiplier les échelles d’analyse sans présupposer a priori le cadre national de la discipline.

  • Mots-clés : Allemagne de l’Est : Allemagne de l’Ouest ; comparaison ; discipline ; études théâtrales ; histoire croisée ; hybridation ; Interdisciplinarité ; internationalisation ; Mai 68 ; politiques culturelles ; politisation ; sociologie historique ; performance studies ; Theaterwissenschaft ; théâtre ; université.