Le gouvernement actuel conduit une politique de régression sociale comme peu en ont mené ces vingt dernières années. Elle attaque de front le système des retraites et, à travers lui, ce qui perdure d’Etat social. Elle mine les libertés académiques et met en danger l’autonomie de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Nous, membres du CESSP, appelons au retrait du projet actuel de réforme des retraites et de Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LLPR). La première aura pour conséquences une diminution du montant des pensions, un allongement des durées de cotisation et la remise en cause des principes de solidarité qui forment le socle de notre régime par répartition. La seconde organise le pilotage bureaucratique de l’ESR, menace le statut des enseignants chercheurs, amplifie le mouvement de précarisation des jeunes collègues et des personnels BIATSS et ITA et instille le venin de la concurrence à tous les niveaux.
Nous revendiquons un plan de création massif de postes de titulaires dans les services publics et à l’université (BIATSS, ITA, enseignant.e.s-chercheur.ses et chercheurs.euses).
Nous nous déclarons en lutte et exprimons notre solidarité avec l’ensemble des étudiant.e.s et personnels mobilisés, de l’ESR et d’ailleurs.
Réuni en assemblée générale le 31 janvier 2020, le CESSP appelle à :
- la grève (arrêt des activités administratives, pédagogiques et scientifiques) pour dégager du temps
- soutenir la structuration d’un mouvement étudiant
- l’arrêt du recrutement de vacataires et des heures complémentaires
- la démission collective des directeurs.trices d’unité
- la démission des commissions d’évaluation et le refus de siéger dans les commissions HCERES
Nous mandatons des délégué.e.s à la coordination nationale Facs et Labos en lutte des 1er et 2 février.